le recouvrement des charges de copropriété en péril

 

 

La presse reproduit les termes d’une lettre adressée par le Gouverneur de la Banque de France au Président de la République.

Monsieur Noyer affirme que l'endettement des Français constitue un risque pour l'économie du pays. L'évolution du rythme d'endettement des ménages serait, à son avis, un élément de fragilité de l'économie française en cas de retournement immobilier et de remontée du prix de l'argent.

Il fait valoir, à l’appui de ses observations, que l'endettement des ménages est passé de 49% en 1995 à 64% en 2005.

Autre constatation : le rythme de croissance des crédits à l’habitat serait au double de celui des crédits à l’investissement des entreprise.

 

Certains spécialistes jugent que M. Noyer se veut alarmiste, mais il ne semble pas nécessaire d’être un grand économiste pour penser que les tourbillons actuels laissent présager des difficultés sérieuses.

 

Le moment venu, les remboursements des crédits et les besoins essentiels passeront premiers dans les budgets familiaux et les charges de copropriété viendront au même rang que les frais des loisirs.

 

Il faut donc conseiller aux syndics, professionnels ou non, de veiller au grain. Ils doivent admettre que les rafales de lettres de relance sont aussi inutiles qu’illégales. Les mises en demeure doivent être adressées dans les délais prescrits, nonobstant les soucis compréhensibles de bienséance. Les garanties du syndicat doivent être ponctuellement mises en œuvre. Les procédures judiciaires doivent être diligentées par les moyens appropriés en fonction de la nature et de l’importance de la créance.

Il convient de généraliser l’utilisation de la procédure d’injonction de payer pour épargner, tant au syndicat qu’au débiteur, des frais qui s’avèrent inopportuns quand il est possible de les éviter ou, au moins, de les réduire.

Pour ce faire les syndics doivent disposer de moyens en matériel et personnel suffisants. Il n’y a pas lieu de leur chicaner des rémunérations raisonnablement décentes.

Mais les syndicats de copropriétaires ne devront pas hésiter à sanctionner les carences injustifiées dans l’exercice de cette mission pas toujours plaisante.

 

Les assemblées générales devront rejeter les budgets prévisionnels étriqués et prévoir, dans la plupart des cas, des provisions de trésorerie pour assurer le paiement ponctuel des entrepreneurs et fournisseurs.

 

Nul ne peut ignorer l’interdépendance des mouvements économiques.

 

 

 

 

Mise à jour

17/05/2006