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Le tarif de l’État datÉ : dégonfler la baudruche

 

 

Il faut désarmer les gendarmes et les CRS. Leur brutalité gêne les envois de cocktails Molotov et trouble les manifestants quand ils choisissent parures et bijoux dans les magasins éventrés.

A ce refrain fait écho la campagne anti-syndics fondée sur leur rémunération à l’occasion de l’établissement des états datés qu’ils doivent fournir aux notaires chargés de la vente d’un lot. C’est l’exploitation dégradante de quelques abus manifestes qu’une juridiction ordinale pourrait facilement sanctionner.

Il faut en premier lieu rappeler :

Que les montants invoqués sont cités en ttc. Celui de 500 € correspond ainsi à une rémunération de 400 € pour le syndic.

Que le syndic n’est pas seulement chargé de l’établissement d’un état daté. Il doit également remplir une note de renseignements divers. Les travaux parlementaires mentionnent explicitement ces deux documents. C’est à tort que l’on prétend que le notaire pourrait recueillir ces renseignements complémentaires et qu’il est payé pour ce faire.

Qu’il est indécent de prétendre qu’il s’agit dans les deux cas d’un document produit en quelques clics ! Les deux documents engagent lourdement la responsabilité du syndic. On ne peut admettre une automatisation qui serait d’ailleurs techniquement délicate. Une erreur dans un état daté peut faire perdre au syndicat le bénéfice du privilège spécial ou celui de l’opposition à paiement du prix de vente, et donc des sommes importantes demeurées impayées par le vendeur.

Que la rémunération incriminée n’est que proposée dans le projet de contrat de syndic joint à la convocation pour une assemblée générale qui sera invitée à en débattre pour l’adopter ou le rejeter.

Que préalablement il aura été soumis à l’appréciation du conseil syndical et pu faire l’objet de pourparlers avant sa notification aux copropriétaires. Dès lors, c’est aux conseils syndicaux que Boursorama devrait adresser ses critiques car il faut écarter la faribole du syndic ayant emprise totale sur les conseillers syndicaux.

Qu’enfin il n’existe aucune enquête sérieuse établissant un abus généralisé des syndics dans ce domaine, observation étant faite qu’un plafonnement éventuel serait établi à 500 € ttc.

Plutôt qu’un haro de bas étage, la question de l’état daté appelle une réflexion raisonnable qui conduit à la possibilité d’un tarif affiné.

Primo, il existe deux catégories d’état daté : les simples et les plus complexes. On peut songer à une double tarification.

Secundo, il existe deux catégories de syndicats de copropriétaires, ou d’immeubles comme on voudra : les huppés et les plus modestes. Il est également concevable de prévoir une double tarification sur ce fondement.

Les syndics bénéficient depuis quelques années d’une entière liberté de leur rémunération, après des lustres d’une taxation spécieuse. Taxer une de leurs prestations serait juridiquement absurde. C’est bien entendu ce qui explique l’absence de décret d’application de la mesure de taxation : la crainte du ridicule !

Monsieur le Premier Ministre, habituellement mieux inspiré, n’a pas eu cette crainte en promettant « de mener la vie dure aux abus des syndics de copropriété ». Il devrait plutôt faire modifier l’article 1 nouveau de la loi du 10 juillet 2019 avec « son lot transitoire formé d'une partie privative constituée d'un droit de construire ». C’est en fait le volume d’espace superficiaire de la parcelle commune réservée qui est une véritable partie privative. Le droit de construire est attaché à la propriété du volume défini par le périmètre de la parcelle et son enveloppe verticale. Il est alors précisément défini quant aux constructions qu'il permet de réaliser sur la surface déterminée du sol, et d'une quote-part de parties communes correspondante.

 

En cette période de remue-ménage, consacrons nous aux questions importantes.

 

 

 

 

 

 

Mise à jour

28/03/2019