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Travail
dissimulé : sanctions exemplaires en Bretagne :
Le
tribunal correctionnel de Rennes a condamné le 20 juillet 2007 le responsable
de l'une des plus grosses entreprises de BTP bretonnes et son directeur
d'exploitation à trois ans d'emprisonnement, dont dix-huit mois avec sursis,
assortis de peines d'amende de 45 000 euros chacun, d'une exclusion des
marchés publics de trois ans et d'une inéligibilité à une fonction publique
de cinq ans. On doit
noter que les condamnations prononcées sont sensiblement plus lourdes que
celles réclamées par le Parquet. Il est
indiqué par la presse spécialisée que la société de BTP était poursuivie pour
avoir "sous-traité des travaux de maçonnerie au cours de l'année
2002 à des artisans turcs pour un chiffre d'affaires de 2,4 millions
d'euros". On peut
penser qu’il ne s’agissait pas véritablement d’artisans et que cette
présentation est incorrecte. Cette
affaire présente la particularité d’avoir révélé une opposition marquée entre
les organisations d’employeurs et de salariés sur la question du travail
dissimulé. La
Fédération nationale des salariés de la construction (FNSC) CGT a manifesté
sa satisfaction tandis que des employeurs présents lors du prononcé du
jugement auraient manifesté vivement contre sa sévérité. La FNSC
estime que les jeunes fuient la profession à cause de ces pratiques. De leur
côté, certains employeurs de plaignent de voir des propositions d’emploi
demeurer inefficaces faute de candidatures. |
Mise à jour 23/07/2007 |